le contexte | en pointe d’îlot
Lieu : Arles centre ancien.
Programme : habitation principale.
Surface (SHOB) : 165 m².
Coût au m² rénové : 1643 € HT.
Études : 7 mois.
Chantier : 15 mois.
Livraison : juin 2017.
Chauffage : gaz, radiateurs fonte.
Matériaux utilisés : façades brossées et rejointoyées à la chaux, pierres intérieures brossées et rejointoyées à la chaux, cloisons intérieures briques (finition plâtre), sols en travertin, carreaux de ciment et parquet, terrasse étanchéifiée et isolée (IKO ENERTHERM ALU © R=3,5m².K/W) / finition IPÉ sur plots. Structure et verrière métalliques (double vitrage), toiture isolée (isolation fibre de bois + trisolaine Actis R > 7,0 m².K/W).
Financement : privé.
le parti architectural | bâtir un large espace à vivre
La position en tête d’îlot et la présence originelle d’une large terrasse ont conduit à la création d’une nouvelle structure contemporaine accueillant deux espaces de séjour : une cuisine et une salle à manger. A l’ouest, les contraintes réglementaires de gabarit ayant imposé une surélévation en retrait, il s’est formé tout naturellement une loggia – espace extérieur couvert – très agréable pour le climat arlésien. Au sud, l’étendue de la terrasse offre un point de vue panoramique sur la ville. La végétation s’y développera grâce à un système de goutte-à-goutte distribué sur toutes les surfaces extérieures.
La plus grande difficulté a consisté dans la répartition des charges de manière à ne pas placer de système porteur au milieu des pièces, et effectuer la descente des charges sur les porteurs existants. Un système poteau-poutre métallique a par conséquent été retenu. Il a permis l’emploi d’éléments et matériaux de remplissage légers, tels que le verre ainsi que des soubassements tollés en acier.
Parce que nous sommes en hauteur, sur les toits, parce que des perspectives sur la ville sont induites, les nouveaux volumes sont largement ouverts, vitrés et amovibles. Il s’agit de multiplier les effets d’extérieur-intérieur, provoquer les vues sur le ciel, cadrer une façade voisine. Au-delà du fait qu’elle allège la construction, la technique poteau poutre prend ici tout son sens car elle permet précisément ces transparences. Côté rue Genive, la surélévation de la façade est réalisée en pierres de taille.
Et pour maximiser les apports solaires passifs, la façade sud est entièrement faite de surfaces vitrées. Les châssis en acier sont munis de double vitrage et une avancée de toiture en lames de bois à claire-voie ombrage la baie durant l’été notamment, alors qu’un hiver – lorsque le parcours du soleil se fait bas – les rayons réchauffent l’intérieur. La problématique de la surchauffe estivale de l’étage étant importante, il a été opté pour une double isolation de la toiture en fibre de bois, doublé d’un film trisolaine Actis ventilé.
Pour le reste, c’est-à-dire les étages inférieurs, chaque pièce a fait l’objet d’une remise en état, rééquipements et nouvelles menuiseries. Hormis celui de l’entrée, tous les sols ont été maintenus. Enfin, cette rénovation devait aussi intégrer un ensemble de portes afghanes, des statuts, moucharabieh, luminaires et autres objets décoratifs. Chacun d’entre eux a fait l’objet d’une intégration et mise en scène particulières.